

Modifications génétiques et VIH : vers l'eugénisme ?
A l'avenir...


Une potentielle solution impliquant des modifications génétiques pour soigner le VIH engendre de nombreux acteurs et de nombreux enjeux.
Les progrès thérapeutiques concernant les traitements ont permis de sortir d’une situation d’urgence. Aujourd’hui, des chercheurs se consacrent à la recherche d’une solution pour guérir du VIH. L’utilisation de la modification génétique et, plus particulièrement, celle du CRISPR-cas9 est une solution très étudiée, puisqu’elle a fait ses preuves sur plusieurs cas rares.
Cependant, ce moyen de guérison suscite des désaccords puisqu’il touche des problèmes non négligeables et sensibles.


Chaque partie a son mot à dire, des scientifiques aux patients, des laboratoires aux représentants de la loi. Ce sujet implique de nombreuses questions et de nombreux désaccords, en particulier, concernant les conditions des modifications génétiques et l’acte non éthique qu’elles représenteraient. Les craintes, concernant ce type de pratique, seraient pour donner lieu à des modifications génétiques dans le but « d’améliorer » l’espèce humaine. Cette pratique est un sujet très controversé puisque, d’un côté, elle pourrait soigner des millions de personnes mais, d’un autre, elle pourrait être utilisée à des fins non éthiques.


Toutes ces années d’avancées scientifiques nous ont permis de mieux comprendre ce virus. Mais, pour autant, l’épidémie n’est toujours pas contrôlée. La guérison reste un objectif non atteint. Cependant, plus de 30 ans après la découverte du VIH, la science n’en a jamais été aussi apte à le vaincre.
En faveur d’une éthique de l’espèce humaine, les modifications génétiques représentent une atteinte à l’image que nous nous étions constitués de nous-même, une instrumentalisation de la nature humaine. À l’avenir, les progrès qui mêlent l’homme et la machine nous amèneront à nous interroger sur : ce qui évolue naturellement et ce qui est fabriqué.